jeudi 6 septembre 2007

Elvenking "The Scythe" (AFM)

Alors que leur précédent album était sorti en mars 2006, les italiens de Elvenking nous gratifient déjà d’un nouvel album intitulé The Scythe, qui constitue le quatrième opus de leur discographie. Sur ces 10 titres, Elvenking s’intéresse à la mort comme le montre la très belle pochette. Les italiens se sont fait connaître avec leur style qui mélange musique folk et power métal, le côté folk étant assuré par le violon d’Elyghane. Sur The Scythe, le violon parait parfois plus en retrait mais connaît tout de même ses moments de gloire (« Lost hill of memories »). Néanmoins l’alchimie fonctionne toujours à merveille et certains morceaux sont très entraînants et disposent d’un refrain accrocheur (« The Scythe », « Poison tears »). Les guitares remplissent leurs rôles et nous livrent des mélodies agressives « Death and the suffering » dignes des grands groupes de power metal. Sur la fin de l’album, la tension diminue avec « The divided heart » et surtout le très réussi « Tottentanz ». Certes, au final, ce n’est sûrement pas le meilleur album de Elvenking mais The Scythe s’avère très réussi.

mercredi 5 septembre 2007

Loreena McKennitt "Nights from the Alhambra" (Quinland Road/Keltia musique)

Dire que le premier Dvd live de Loreena McKennitt était attendu est un doux euphémisme tant le retour de la canadienne à l’automne 2006 dernier fut couronné de succès. Après 7 ans d’absence, son album Ancient Muse nous rappela à notre bon souvenir tout le talent de cette chanteuse et multi instrumentiste de génie. Voici donc ce coffret live (1dvd+2cds) intitulé Nights from the Alhambra qui retrace un concert donné en septembre 2006 par Loreena et ses musiciens dans un lieu tout aussi extraordinaire que sa musique, l’Alhambra de Grenade qui constitue un monument majeur de l’architecture musulmane. Le concert a lieu dans la cour intérieure du palais de Charles Quint, un cadre vraiment exceptionnel pour 18 morceaux live splendides. Pas moins de 12 musiciens accompagnent Loreena sur scène, l’occasion d’admirer de nombreux instruments et d'en découvrir quelques uns méconnus comme la Lyra et le Kanoun. Ce live permet à Loreena de naviguer entre les différents morceaux de sa discographie, alternant entre les morceaux intimistes de ses premiers albums où la harpe prédomine et des morceaux plus récents sollicitant l’ensemble des musiciens.
Bien sur ce concert donne lieu à quelques expérimentations comme sur la ballade celtique « She moved through the Fair » où la Lyra apporte un son oriental déconcertant.
Loreena McKennitt joue ses plus grands succès tels que « The Mummer’s dance », «All souls night » ou encore « The Bonny Swans » mais on retiendra surtout les versions de « Marco Polo » très orientale qui colle parfaitement à l’atmosphère des lieux et la magnifique version de « Santiago » où le vielliste Nigel Eaton et le violoniste Hugh Marsh s’en donne à cœur joie, sûrement le meilleur morceau du live. Entre certains morceaux, on découvre de superbes vues de l’Alhambra et on peut admirer la finesse de l’architecture musulmane, les nombreuses arabesques, la fameuse cour des lions et la ville de Grenade au pied de l’édifice. Certes, étant donné le cadre, c’est une atmosphère orientale qui se dégage de ce live mais les amateurs se délecteront du très celtique « Huron `beltane`fire dance », véritable invitation à la danse. Une expérience unique et un album sublime qui devrait ravir un public large, de l’amateur de Loreena McKennitt à l’amateur de musiques orientales en passant par l’amateur de musiques world.
http://www.quinlanroad.com/homepage/index.asp

lundi 3 septembre 2007

Kamelot "Ghost opera" (SPV)

Huitième album studio pour Kamelot qui avec ce Ghost opera nous offre 11 nouveaux titres. L’intro « Solitaire » nous offre la complainte mélancolique d’un violon puis l’on bascule avec « Rule the world » dans le power métal teinté d’incursions symphoniques qui a fait la légende de Kamelot. La voix de Roy Khan est toujours sublime et participe pour beaucoup à la magie du groupe américain. Hormis quelques titres « Ghost opera », le côté power métal est moins affirmé sur cet album. La musique est parfois plus martiale « The human stain » et les lignes de claviers amènent une dose de mystère bienvenue. Comme d’habitude, on retrouve quelques ballades, notamment « Love you to death », sublime morceau où l’on notera la présence féminine d’Amanda Sommerville qui intervient aussi sur le titre « Mourning star ». Concernant les collaborations, précisons que la chanteuse d’Epica, Simone Simons, intervient sur le titre « Blücher ». Sur des titres comme « Silence of the darkness », on retrouve le désespoir qui traîne parfois dans la voix de Khan. L’album se clôture sur le titre « Eden Echo » et son refrain entétant et entraînant. Un album de grande qualité mais qui n’égale pas le sublime Epica, qui reste selon moi le meilleur album à ce jour de Kamelot.

Raintime "Flies and Lies" (Replica records)

Deuxième album pour les italiens de Raintime qui continue sur la lancée du premier album. Flies & Lies nous offre un son très mélodique et puissant assorti de deux voix, une « death » et une autre plus « heavy ». Dès le premier titre « Flies &Lies », on découvre le style Raintime, du métal parfois extrême parfois mélodique avec une alternance des voix qui agaçera ou plaira selon les cas. Les refrains sont souvent accrocheurs « Finally me » et les lignes de clavier terriblement efficaces « Rolling changes ».
Décidément c’est la mode chez les Métalleux de reprendre le « Beat it » de Michael Jackson. Après les grecs d’Inactive Messiah, c’est donc au tour de Raintime de donner leur version de ce célèbre titre. A quand un album Tribute à Michael Jackson qui rassemblerait la scène métal ? En tout cas, la version des italiens s’avère plus réussi que celle des grecs.
Finalement, la voix « Death » parait parfois déplacé par rapport à la musique que joue Raintime (« Apeiron », « Rainbringer »), peut être que le groupe gagnerait à choisir son camp entre la puissance et la mélodicité mais certains apprécieront cette alchimie. Malgré quelques ratés, Flies & Lies est un bon album qui dépasse son prédécesseur et qui devrait ravir les fans du groupe.