Sorti sur le label portugais Equilibrium music, c’est bien un groupe français qui se cache derrière le nom Les fragments de la nuit. Une jeune formation crée en 2005 qui décida de s’adapter à la scène après le succès rencontré par ses compositions dans l’univers de la musique pour films. Un quintet composé de 3 violons, d’un violoncelle et d’un piano dont le premier album s’intitule Musique du crépuscule.
Les fragments de la nuit. Musique du crépuscule. On sent déjà au sein de cette formation un certain goût pour l’obscurité et pour un romantisme qui s’exprime à travers la magnifique pochette. Et si le groupe décide de ne pas mettre de « s » à musique c’est bien parce que sa musique s’apprécie comme un bloc incassable qui court inlassablement sur les courbes fatiguées de la lune arrondie.
Et avec cette nuit qui apparaît timidement, c’est les fées qui s’éveillent de leurs sommeils (« Eveil des fées »), des fées ténébreuses vivants la nuit qui reviendront plusieurs fois profiter de l’obscurité pour hanter notre sommeil (« La ronde des fées », « La chambre des fées »).
Gardant en tête sa devise « Notre musique est une poésie où les mots sont des notes, un souvenir où l’image est un rêve », le groupe n’hésite pas à imprégner de poésie les titres de ses morceaux. Une musique entêtante et répétitive (« Entre ciel et fer ») qui déverse une volupté oppressante. On songe parfois au compositeur préféré de Hitchcock, Bernard Hermann, pour les ambiances stressantes, à la bande originale de Requiem for a dream du Kronos quartet pour la dimension abyssale de l’oeuvre et à l’éphémère groupe Cherche Lune pour la féerie dansante des ambiances néoclassiques.
Les cordes pleurent les débris d’un monde dévasté par le chaos (« Devenons demain ») tandis qu’un piano solitaire égrène sa solitude (« Solitude »). Mélancolique à souhait, le groupe laisse peu de place au manichéisme, le soleil étant lui-même présenté comme un ennemi dont l’énergie dégage un vacarme assombrissant (« Solarisation »). Le soleil est intrinsèquement noir et ne peut lutter dans l’Ether contre la pureté de la lune (« Soleils noirs pour lune blanche »). Un titre que le groupe rejoue quelques plages plus loin de manière magistrale façon tango. Musique du crépuscule se joue de nos sens et diffuse une musique touchante qui replace le crépuscule au firmament de nos émotions.
Une formation brillante que nous aurons le plaisir d’écouter lors de La nuit des fées à Clisson le samedi 27 septembre 2008.
Les fragments de la nuit. Musique du crépuscule. On sent déjà au sein de cette formation un certain goût pour l’obscurité et pour un romantisme qui s’exprime à travers la magnifique pochette. Et si le groupe décide de ne pas mettre de « s » à musique c’est bien parce que sa musique s’apprécie comme un bloc incassable qui court inlassablement sur les courbes fatiguées de la lune arrondie.
Et avec cette nuit qui apparaît timidement, c’est les fées qui s’éveillent de leurs sommeils (« Eveil des fées »), des fées ténébreuses vivants la nuit qui reviendront plusieurs fois profiter de l’obscurité pour hanter notre sommeil (« La ronde des fées », « La chambre des fées »).
Gardant en tête sa devise « Notre musique est une poésie où les mots sont des notes, un souvenir où l’image est un rêve », le groupe n’hésite pas à imprégner de poésie les titres de ses morceaux. Une musique entêtante et répétitive (« Entre ciel et fer ») qui déverse une volupté oppressante. On songe parfois au compositeur préféré de Hitchcock, Bernard Hermann, pour les ambiances stressantes, à la bande originale de Requiem for a dream du Kronos quartet pour la dimension abyssale de l’oeuvre et à l’éphémère groupe Cherche Lune pour la féerie dansante des ambiances néoclassiques.
Les cordes pleurent les débris d’un monde dévasté par le chaos (« Devenons demain ») tandis qu’un piano solitaire égrène sa solitude (« Solitude »). Mélancolique à souhait, le groupe laisse peu de place au manichéisme, le soleil étant lui-même présenté comme un ennemi dont l’énergie dégage un vacarme assombrissant (« Solarisation »). Le soleil est intrinsèquement noir et ne peut lutter dans l’Ether contre la pureté de la lune (« Soleils noirs pour lune blanche »). Un titre que le groupe rejoue quelques plages plus loin de manière magistrale façon tango. Musique du crépuscule se joue de nos sens et diffuse une musique touchante qui replace le crépuscule au firmament de nos émotions.
Une formation brillante que nous aurons le plaisir d’écouter lors de La nuit des fées à Clisson le samedi 27 septembre 2008.
Gwilbreuf, Juillet 2008