mercredi 25 juillet 2007

Freedom Call "Dimensions" (SPV)

Le dernier album de Freedom Call est explosif. Intitulé Dimensions, l’album nous offre une succession de mélodies accrocheuses, de refrains rassembleurs et de riffs ravageurs, un cocktail survitaminé de douze titres pour notre plus grand plaisir. Après une intro épique très fantasy, le style Freedom Call entre en action avec « Innocent world », speed métal et chœurs grandiloquents relayés par des voix d’enfants sur la fin du titre. Le groupe sait décidemment y faire dans les mélodies accrocheuse et entraînantes, « Mr. Evil » en est la preuve parfaite tant la mélodie est entêtante à souhait. Le phénomène se reproduit sur le sublime « Queen of my world ». Mais l’apothéose est atteinte avec « Blackened sun », véritable chef d’œuvre qui imprègne une atmosphère subtilement électrique. Une musique savoureuse portée par un refrain rageur et une présence féminine appréciable. Freedom Call fait partie de ces groupes qui parviennent à créer des sonorités « folk » avec seulement le triptyque guitare, basse et batterie. La voix de Chris Bay est souvent à la limite du déraillement ce qui lui donne un charme irrésistible « My dying paradise ». Et pour finir en beauté, quoi de plus normal que d’inviter une cornemuse sur le dernier titre de l’album « Far away » pour un morceau très festif et entraînant, une merveille qui clôture parfaitement ce très bon album.
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mardi 24 juillet 2007

Rhapsody of fire "Visions from the enchanted lands" (Magic circle music)

Depuis le temps qu’on l’attendait, le voilà enfin le dvd live de Rhapsody. Au programme de Visions from the enchanted lands, 2 galettes, une proposant le programme principal et l’autre présentant les bonus. Le dvd principal présente donc plusieurs morceaux de Rhapsody en live entrecoupé de commentaires des membres du groupe (enfin surtout Luca Turilli et Alex Staropoli) ou de témoignages de fans. Le dvd démarre, en guise d’introduction, par le clip de « Unholy warcry » qui pose le décor en matière des goûts de Rhapsody. Plans grandiose de montagnes enneigées et paysages féeriques, on sent l’influence du Seigneur des anneaux et de la célèbre trilogie de Peter Jackson.
Les morceaux live démarrent avec « Wisdom of the kings » joué en Allemagne où la foule manque clairement d’enthousiasme, l’ambiance n’est pas au rendez vous. Ce qui n’est pas le cas sur le titre d’après où Rhapsody interprète à Montréal devant une foule cette fois hystérique son titre phare « The village of dwarves ». Tous les ingrédients sont désormais réunis pour du live de qualité. Les titres joués à Montréal sont connus du public puisqu’ils figurent sur le cd Live in Canada 2005 paru l’an dernier. « Erian’s mystical rhymes » nous offre une incroyable démonstration du bassiste français du groupe Patrice Guers. Tous les classiques du groupe sont présents et s’enchaînent, « Dawn of victory » puis la magnifique ballade pleine de détresse chantée en italien « Lamento Eroico » où Fabio Lione étend tout son talent et sa voix chargée de mélancolie et d’émotion. Enfin, « Emerald sword » clôture parfaitement cette session québécoise. Direction ensuite la république Tchèque pour 2 titres que Rhapsody a joué lors du festival Masters of Rock. Rhapsody nous rejoue « The village of dwarves » mais le son est vraiment moyen. Lot de consolation, le décor de la scène est très réussi et la présence d’un flûtiste sur scène rajoute de l’authenticité. Puis, Rhapsody joue ensuite « Land of immortals » et on finit avec « Holy thunderforce » joué en Allemagne.
Le second dvd propose le clip de « The magic of the wizards dream” en anglais et en allemand ainsi que le clip de “Unholy warcry” en version courte et longue. On retrouve aussi les incontournables making of sur les coulisses d’enregistrement ou de tournage de clips.
Un dvd qui souffre de légers défauts mais qui demeure indispensable pour tous les amateurs de Rhapsody.

lundi 23 juillet 2007

Paulin Bündgen "Etrange septembre" (Cynfeirdd)

Pour cet album, j'ai écrit 2 chroniques. Une assez académique et une autre où j'ai laissé mon esprit divaguer sur la musique.

Version 1
Le précieux label Cynfeirdd continue d’œuvrer pour nous livrer une musique rare et de qualité. Fidèle à son travail d’artisan, la dernière production du label repose dans un somptueux digipack fait main. Une pochette magnifique ornée de dessins ésotériques de Fernando Goncalves. Cette production, il s’agit du premier disque solo de Paulin Bündgen, un contre ténor de l’école classique qui prend quelques peu ses distances avec son milieu d’origine. Son album s’intitule Etrange septembre et s’inspire du livre éponyme de contes de Laurent Bramardi, un ouvrage malheuresement épuisé. Une œuvre qui mêle donc littérature et musique et qui souligne le coup de cœur de Paulin pour ce conte. En 13 titres, Paulin plonge l’auditeur dans un monde étrange et obscur, vers une histoire qu’il va vous conter. « C’est une histoire du mois de Septembre », une histoire qui se déroule dans un moyen âge psychédélique et fantasmée mais son univers fonctionne à merveille. Tel un troubadour ou un trouvère des temps modernes « Les délivrances de la reine », Paulin utilise le potentiel de sa voix de contre ténor pour nous faire faire ce voyage temporel. La musique est là pour souligné l’étrangeté ou l’ambiance oppressante. A coup de percussions martiales, de sons étranges, de cris de chiens ou d’animaux du malin « On déplia à nouveau les étendards », c’est un univers froid qui nous fait face. Incorporant avec réussite des éléments électroniques au sein de ce monde obscur, Paulin tisse et tire lui-même les ficelles de son univers. Une harpe solitaire « Les rives du fleuve » nous offre un moment de répit alors qu’un chant mélancolique nous dévoile la fin du conte « Face aux vides ». Le livre se referme. Un bel exemple de mariage entre la musique et le conte. Amateur d’ambiances sombres, teintés d’expérimentations sonores, ce disque est pour vous.
Version 2
Le précieux label Cynfeirdd continue d’œuvrer pour nous livrer une musique rare et de qualité. Cette fois, il s’agit du premier disque solo de Paulin Bündgen, un contre ténor de l’école classique qui prend quelques peu ses distances avec son milieu d’origine. Son album s’intitule Etrange septembre et s’inspire du livre éponyme de contes de Laurent Bramardi, un ouvrage malheuresement épuisé. Une œuvre qui mêle donc littérature et musique et qui souligne le coup de cœur de Paulin pour ce conte. En 13 titres, Paulin plonge l’auditeur dans un monde étrange et obscur, vers une histoire qu’il va vous conter. « C’est une histoire du mois de Septembre », une histoire qui se déroule dans un moyen âge psychédélique mais la cour du roi semble apprécier. « Le palais » est rempli de sons étranges teintés d’électroniques. Soudain la voix d’un trouvère parvient jusqu’à nos oreilles, un bruit court, son nom serait Paulin Bündgen. Sa voix est envoûtante et teintée d’une beauté religieuse. Voyant son succès, le trouvère nous conte « La délivrance de la reine » et « Les baisers du roi ». Un vent froid balaye la salle, l’atmosphère se fait plus glaçante et le chant de Paulin gagne en mélancolie « Triste comme une pierre ». Des percussions martiales envahissent la pièce, les sons de cloches semblent suivre la mélodie, jamais nous n’avions entendu de telles sonorités, une mosaïque de sons étranges parvenaient à nos oreilles, même les chiens s’y mettaient à moins que cela ne soit simplement les cris du malin « On déplia à nouveau les étendards ». Happé par l’incongruité de ce qui se passait, nous n’avions pas vu que Paulin avait disparu. Nous cherchâmes à travers ces dédales de couloirs obscurs et froids qui forment notre château « L’antichambre ». C’est le valet du roi qu’il l’a aperçu le premier, il flottait au dessus de l’épaisse brume qui survolait les marais « La femme des marais ». Plusieurs d’entre nous osèrent s’aventurer dehors « La sentinelle » mais avec cette brume, on ne voyait rien, seulement quelques chuchotements peu rassurant parvenaient à nos oreilles. Nous savions que sa présence était proche, il se remit à chanter « Le somnambule ». Mais qui était cet homme ? Et était il seulement un homme ?
Nous courûmes nous réfugier au château, regagner la quiétude de notre demeure « Les rives du fleuve ». Certains sur les remparts dirent que l’homme s’éloignait du château « Une ronde gracieuse » mais je ne pouvais plus bouger, j’étais terrifiée par cette voix mélancolique qui s’éloignait « Face aux vides ».
Nous n’avons plus jamais entendu parler de cet homme et la plupart au château font mine d’avoir oublier cette journée mais en réalité personne n’a oublié la venue du trouvère Paulin Bündgen.

Am'ganesha'n "Estolia" (Autoproduction)

Am’ganesha’n nous offre un magnifique voyage estival avec ce nouvel album intitulé Estolia. On retrouve donc autour de l’ex-Rajna Gérard Chambellant, Karin Mérat et Amélie Duranteau des Secrets de Morphée et Thierry Wargnier et Gaudinis Th+ d’Omne Datum Optimum pour ne citer qu’eux. Des artistes avec des sensibilités différentes misent en commun pour aboutir à l’esprit de Am’ganesha’n. Le premier titre « Arphays » fait songer à l’ambiance éthérée du duo japonais Jack or Jive mais dans son ensemble, c’est surtout à la culture indienne que Estolia emprunte ses références. L’utilisation des instruments ethniques associées aux voix célestes rappelle évidemment Rajna ou Dead Can Dance surtout lorsque des percussions endiablées viennent soutenir l’ensemble « Parvati ». Parfois, les saveurs orientales sont délaissées pour une ambiance plus religieuse portée par des voix aériennes et de sublimes nappes brumeuses («Sian », « Suspiria »). On appréciera aussi les sublimes mélodies au piano d’Alain Vlamynck « Mein Schmerz ». Les références à l’orient et principalement au Tibet et à l’Inde se succèdent pour nous offrir une féerie contemplative de toute beauté « Indian vibes ». Incorporant parfois des tonalités electro (« Lili-avataras », « Ganga »), Am’ganesha’n nous plonge dans un voyage ethnique de toute beauté où les saveurs orientales se mêlent aux voix religieuses pour la découverte d’un monde imaginaire, fruit du mélange des cultures. Précisons que Estolia est sorti dans une édition limitée à 300 exemplaires dans un coffret Dvd donc dépêchez vous de vous procurer cette merveille d’heavenly voices teintées de musique ethnique.

samedi 14 juillet 2007

Megadeth "United Abominations" (Roadrunner records)

Onzième album pour Megadeth et toujours la même fougue. Les 11 titres de United Abominations sont là pour nous le démontrer. Dès le premier morceau « Sleepwalker », on est plongé dans un album puissant aux riffs ravageurs. « Washington is next » confirme la direction donnée, des mélodies accrocheuses et puissantes portées par un chant rageur. On appréciera des titres comme « Gears of war » et sa musique très « heavy » ou « Play for blood » et ses solos transcendants. On notera aussi la nouvelle version du titre « A tout le monde » avec Cristina Scabbia de Lacuna Coil, une très belle version pleine d’émotions. Un album qui devrait ravir les fans.

mardi 10 juillet 2007

Dream Theater "Systematic chaos" (Roadrunner records)

Systematic chaos est déjà le neuvième album studio du groupe mythique Dream Theater. Un groupe qui continue à être cantonné comme groupe de métal alors que son répertoire s’étend bien au-delà de ce style de musique tant les compositions sont riches et variés. Dream Theater nous livre une musique progressive lorgnant tantôt du côté du rock progressif et tantôt du côté du métal progressif. C’est un peu comme si Iron Maiden, Marillion, Megadeth et les Pink Floyd s’étaient associés pour faire un disque. Sur Systematic chaos, il n’y a que 8 morceaux mais chaque titre est très long (le plus long morceau fait 16min.38 et 3 titres franchissent la barre des 10 minutes), complexe et avec des variations de sonorités et de rythmes très travaillées. Rarement le « rock métal » aura connu une telle recherche dans la construction des morceaux, on a affaire à de véritables symphonies. Le premier morceau « In the presence of enemies » (divisé en deux parties et dont la partie 2 conclut l’album) démontre l’alchimie qu’opère avec réussite Dream Theater en alternant phase rapide et riffs ravageurs et sonorités plus planantes. Sur la partie 2, on passe par un nombre d’émotions différentes impressionnantes, un final à la hauteur de l’album. « Forsaken » démarre comme un morceau de métal symphonique et finit comme du bon heavy métal avec un refrain accrocheur. « Constant motion » et « The dark eternal night » sont les deux morceaux les plus métal de l’album. Dès « Repentance », on repart vers des atmosphères planantes sorties tout droit de The dark side of the moon des Pink Floyd. Après le surprenant « Prophets of war », « The ministry of lost souls » s’affiche comme la ballade de l’album malgré un milieu de morceau très expérimental. Systematic chaos est un album incroyable qui, de par sa diversité, promet un très grand nombre d’écoutes. A bon entendeur.

Musique des fées

Le centre de l'imaginaire arthurien organise le dimanche 22 juillet à Brocéliande, à Concoret dans le 56 (Bzh) pour être précis, une après midi musique des fées avec à 18h le concert de Mediavolo, un groupe de pop éthérée de grande qualité dont nous avions chroniqués le dernier album sur ce blog. A noter qu'avant ce concert aura lieu 2 conférences, une sur les légendes celtiques et eurasiatiques et une autre sur la quête du graal et de la chevalerie d'amour.

lundi 9 juillet 2007

Marillion "Somewhere else" (Intact records)

Certes, hormis son nom qui provient du Silmarillion de Tolkien, le groupe ne fait plus référence au fantastique mais ne boudons pas notre plaisir car ce nouvel album de Marillion intitulé Somewhere else est très réussi. Un gros travail a été fait sur les compositions et il en ressort de sublimes mélodies. Le premier titre « The other half » fait penser aux premiers titres des Doors, du moins au début du morceau car la fin fait plus penser à du Coldplay. Atmosphérique et planant, cela n’en reste pas moins un morceau sublime. Marillion nous offre un rock progressif de toute beauté dans lequel on sentira des influences de Radiohead ou des Pink Floyd. Avec des refrains entêtants « See you like baby » et plein d’énergies (« Most toys» « The wound »), le rock de Marillion sait se diversifier. Mais c’est vraiment dans les morceaux mélancoliques et planants que Marillion excelle (« No such thing », « Somewhere else »). Un album excellent dans lequel je vous conseille de vous perdre au sein de ces subtiles sonorités.

Sinéad O'Connor "Theology" (Keltia musique)

Pour son nouvel album Theology, Sinéad O’Connor a eu l’idée d’originale de sortir un double cd sur lequel on retrouve les mêmes chansons sur chaque cd mais avec des compositions différentes. D’un côté « Dublin Sessions » qui présente les chansons sous une forme acoustique et de l’autre « London Sessions » qui présente les titres avec un groupe au complet. Il est sympathique de pouvoir écouter chaque titre dans 2 versions mais j’aurais tendance à préférer les versions acoustiques, la voix de Sinéad s’accommodant mieux à une musique dépouillée et épurée. Lorsque tout le groupe est présent, les musiques sont plus longues et l’effet est plus mitigé. Certaines musiques prennent un coté variété et d’autres développent presque un côté trip hop intéressant « 33 ».Notons aussi que sur « London Sessions », on trouve une piste de plus « I don’t know how to love him ». Parmi les 10 titres, on retrouve une reprise de Curtis Mayfield « We people who are darker han blue », très réussie et un titre traditionnel « Rivers of Babylon » qui parvient à faire oublier la version désastreuse de Boney M. On sent le questionnement de Sinéad et sa foi dans le rastafarisme sur plusieurs titres de l’album (« Watcher of men », « The glory of Jah »). Avec ce Theology, Sinéad a voulu donner une réponse aux questions intérieures qui la préoccupent et continue sa carrière exemplaire hors des sentiers battus de la musique.

Spheric Universe Experience "Anima" (Replica records)

Très agréable surprise que ce deuxième album de Spheric Universe Experience. En effet, Anima s’avère être une véritable réussite. Le groupe français nous livre 11 titres de prog métal de qualité se déroulant dans un cadre futuriste. Dès le premier titre « Sceptic », on est saisi par la force et la rage de ces nouvelles compositions. L’instrumental « Being music » nous permet de voir que le groupe tient aussi à s’approprier et à développer un univers précis. Le style fait parfois songer aux génériques de manga japonais (« The inner quest », »The world of madness »). Spheric Universe Experience produit des compositions accrocheuses qui gagnent en intensité au long de chaque titre. La voix du chanteur Franck Garcia est très agréable et se fait l’écho du questionnement de l’être humain dans son rapport avec dieu et son environnement « The key ». Les titres sont parfois assez expérimentaux comme le montre le sublime instrumental de conclusion « Black materia » où le claviériste Fred Colombo se fait plaisir en superposant des ambiances Jazzy au métal. Sans faire de chauvinisme, cela fait plaisir de voir un groupe français de métal nous livrer un si bon album.

Nouvelle présentation

Nouvelle présentation pour plus de clarté. Désormais, la liste des libellés apparait sur la droite de l'écran, ce qui permet d'accéder directement aux posts concernant un artiste ou un label. J'aurais du faire ça depuis longtemps pour plus de lisibilité mais voilà, l'erreur est réparée.

jeudi 5 juillet 2007

Groupe Khimaira sur Lastfm

J'ai crée un groupe Khimaira sur Lastfm. Pour ceux qui ne connaissent pas ce logiciel, un lien vaut mieux qu'un long discours:
Pour les autres, sachez que cet espace permettra de parler du magazine, de musiques féeriques et d'imaginaire en général. Il permettra de mieux cerner les goûts musicaux de chacun et de connaitre les préférences musicales des lecteurs de Khimaira. Pour ceux que ça intéresse, voici l'adresse du groupe :
PS : mon pseudo sous Lastfm est Nominoe.

dimanche 1 juillet 2007

Cruachan "The Morrigan's call" (AFM/Underclass)

Cruachan est un groupe particulier puisqu’il propose de mélanger le death/heavy métal à la musique traditionnelle irlandaise. Certes, les groupes de Folk métal sont désormais nombreux mais le mélange que propose Cruachan est moins facile d’accès car il se caractérise par des changements de style assez soudain, passant d’un death métal brutal à un morceau celtique qui sent bon les prairies verdoyantes d’Irlande. Pourtant, le précédent album du groupe Pagan était une véritable réussite. En ce sens, ce nouvel album The Morrigan’s Call s’avère être une légère déception. Certes, on retrouve les ingrédients caractéristiques de Cruachan mais l’originalité fait défaut. Ainsi « Shelob » démarre par un chant guttural très sombre puis fait place aux fiddle et whistles pour une tonalité celtique entraînante mais cela reste du déjà entendu. Avec « The brown bull of Cooley », on commence à prendre plaisir, la musique est entraînante et nous offre un passage folklorique de toute beauté et le chant de Karen parachève le tout, l’alchimie fonctionne. Après l’interlude celtique « Coffin Ships », on appréciera « The great hunger », autre très bon morceau servi de nouveau par la force du chant et du phrasé de Karen Gillian et par une jig merveilleuse endiablée. « The old woman in the woods » est un bon exemple du genre de morceau de Cruachan qui développe un côté agaçant en raison de sa soudaine rapidité. « Ungoliant » est sauvé par un violon mystérieux qui enrichit la composition. En revanche, « The morrigan’s call » est beaucoup trop court, servi par une rythmique imparable, ce chant masculin donne envie de grimper sur son destrier pour parcourir les hautes prairies d’Irlande. « Wolfe Tone » propose une sonorité intéressante, une musique rageuse et lancinante sur lequel Karen donne beaucoup d’énergie. Autre grand moment, la reprise du titre traditionnel irlandais « The very wild rover » a beau être particulière, elle n’en demeure pas moins très festive. Les deux derniers morceaux, plutôt réussis, nous donnent l’occasion une dernière fois de goûter ce métal aux parfums de bouzouki, d’harpe celtique et de whistles. Au final, il serait sévère de dire que l’album est raté, son écoute reste très agréable mais on aurait pu attendre mieux.