Après près de 10 ans d’absence, l’une des plus belle voix du monde féerique, j’ai nommé Loreena McKennitt, revient avec un nouvel album « An ancient Muse ». L’occasion pour nous de vérifier qu’elle n’a rien perdu de son talent et de poursuivre avec elle cette aventure sur la trace des celtes. La canadienne nous emmène principalement en Orient, puisque hormis « The English ladye and the knight » qui nous conte les aventures d’un chevalier écossais et de la pièce musicale « Sacred shabbat » qui est inspiré d’une musique juive séfarade espagnole et qui possède des sonorités arabisantes très prononcées, période musulmane oblige, les autres morceaux nous emmènent principalement en Méditerranée Orientale (Grèce, Turquie, Mésopotamie) mais aussi jusqu’en Chine. D’ailleurs, dans le superbe livret qui accompagne le digipack, Loreena nous dévoile le cheminement de sa pensée pour la conception de cet album et de nombreuses réflexions nous laissent entrevoir les principales préoccupations de l’artiste : la représentation de l’amour et de la vie, les notions d’identité, de racines et de foyer familial. L’album commence avec « Incantation » et démontre ainsi les performances vocales inchangées de Loreena, ce chant chargé de mysticité nous embarque sur les terres primitives de la méditerranée orientale. Le voyage continue ensuite avec le franchissement du détroit du Bosphore « The gates of Istanbul » puis notre route continue en Turquie où nous contemplons des caravansérails au long du chemin, ces bâtiments permettent aux marchand qui accomplissent la route de la soie de faire une halte et de se reposer. « Kecharitomene » (qui signifie « pleine de grâce en grec) est un instrumental somptueux qui met en lumière de manière crescendo le côté tragique et fatal des croisades, une musique qui aurait eu un rendu incroyable dans un film sur les croisades (« Kingdom of Heaven » par exemple). Nous partons ensuite sur les terres Homériques de « l’Odyssée » où Loreena s’attache au point de vue de Pénélope qui attend à Ithaque le retour de son bien aimé, Ulysse. «Beneath a Phrygian sky » est un questionnement sur les Celtes d’Anatolie, les Galates et une civilisation qui eut son rayonnement sur ces mêmes terres, les Phrygiens. L’album s’achève sur le morceau «Never ending road (amhrán duit) » qui ne fait référence à aucune époque mais permet à notre chanteuse de finir son album sur un questionnement du chemin sans fin de la vie et de son thème universel : l’Amour. Pour son retour, Loreena McKennitt nous offre un album d’exception qui nous emmène chez les Celtes d’Orient et nous permet de découvrir une musique originale et féerique à la conquête des grandes heures de l’Orient à travers des références aux peuples antiques d’Anatolie et du bassin Mésopotamien, de la route de la Soie et des croisades. Un voyage musical de toute beauté à travers les mythes et légendes, Loreena McKennitt est plus que jamais une très grande artiste.
« Tell me, o muse of those who travelled far and wide… »
« Tell me, o muse of those who travelled far and wide… »
1 commentaire:
l'article fait déjà réver, alors l'album... :P
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