Pour sortir de notre univers souvent mélancolique, un peu d’humour ne nous fera pas de mal avec le septième album des Goristes au titre détonnant Kig ha farz mambo. Le kig ha farz étant un plat régional breton qui signifie littéralement viande et farce. Au programme, 16 nouveaux titres où les paroles tiennent une place prépondérante puisqu’elles jouent avec malices et autodérisions sur les clichés de la Bretagne et de la société. Les Goristes, ce sont 8 gaillards qui portent chacun une lettre du mot g-o-r-i-s-t-e-s sur leur tee shirt en concert et qui se définissent comme 800 kg de chansons brestoises en référence à leurs généreux embonpoints qu’ils assument fièrement. A l’instar des Glochos, Les Goristes chantent la Bretagne mais plus particulièrement Brest, leur ville, qu’ils représentent fièrement, participant ainsi à la culture brestoise au même titre qu’un Miossec dans un autre registre. La musique de nos brestois est très minimaliste, utilisant seulement quelques accords à la guitare, au piano ou à l’accordéon mais vous l’aurez compris, ce n’est vraiment pas l’essentiel dans leur musique. Toutefois, Les Goristes n’ont pas hésités à composer des musiques exotiques (« Kig ha farz mambo », « Grésil »). Concernant les paroles, elles sont souvent très réussies (« Camping car », « Breizh Cow-boys ») mais on regrettera la tournure démagogique voir populiste qu’elles prennent parfois (« La tirelire » et dans une moindre mesure « Le cassoulet politique »). En revanche, saluons la chanson engagée de l’album (« Brest poubelle océane »).
Evidemment, Kig ha farz mambo est un album dont on se lasse assez vite mais cela fait du bien de temps à autre d’écouter Les Goristes.
Evidemment, Kig ha farz mambo est un album dont on se lasse assez vite mais cela fait du bien de temps à autre d’écouter Les Goristes.