The Elfin Knight (le roi des elfes) est une oeuvre de Joel Frederiksen et de son ensemble, l’ensemble Phoenix Munich. Un album qui permettra à l’auditeur de découvrir le répertoire anglais de la renaissance que l’on ait tenté de nommer abusivement musique médiévale. On s’aperçoit que cette musique est très éloignée de ce que joue des groupes comme Corvus Corax ou Faun. Ici, point de cornemuse ou d’expérimentations électroniques, mais seulement des luths et ses dérivés (théorbe, colachon) ainsi que viole de gambe, flûte et percussion. Au programme, une musique raffinée et esthétique soucieuse de récréer l’atmosphère et les ambiances d’époque. Mais l’œuvre accorde une place prépondérante à la voix et surtout à celle de Frederiksen, basse au timbre exceptionnel.
The Elfin Knight est un disque copieux qui propose tout de même 23 titres et 78 minutes 47 de secondes de musique. Comme d’habitude avec Harmonia Mundi, la qualité du produit se manifeste par un luxueux livret de 68 pages qui accompagne l’enregistrement et qui contient une interview de Joel Frederiksen ainsi que l’intégralité des textes en français, anglais et allemand. Un livret très utile qui permettra de mieux comprendre le travail et la conception du projet. De plus, la lecture des textes s’avéra passionnante pour ces allusions historiques ou pour ses nombreux thèmes développés : Amour courtois, esprit et valeurs chevaleresques,…
D’un point de vue musicale, les morceaux pourront en déconcerter certains tant les mélodies semblent à des années lumière des mélodies actuelles. Pourtant, certains titres sont vraiment magnifiques à commencer par le premier titre «Whittingham Faire » ou par le très connu « Greensleeves », ici magnifiquement interprété. Les rare instrumentaux sont souvent très courts (un seul dépasse la minute trente) et développe un certain raffinement. Seul « Untitled and Corne yairds » possède une réelle énergie et offre une place de choix aux percussions.
Concernant les paroles, les amateurs de l’esprit chevaleresque devraient être servis. La majorité des morceaux sont des variations du même thème, à savoir l’amour courtois. Un amour souvent triste, où l’amant chante ses mésaventures amoureuses (« Fortune, my foe ») ou l’amour impossible et la séparation inévitable (« Farewell, lovely Nancy »). « Barbara Ellen » s’inscrit typiquement dans la tradition du troubadour solitaire puisque Joel Frederiksen, seulement « armé » de son luth nous conte une histoire terriblement triste où le héros va littéralement mourir d’amour et la fin heureuse ne pourra exister que dans la mort. Certains morceaux font référence à des évènements historiques. Ainsi « Lord Darly » chante le destin de Henry Stuart, le Lord Darly, qui persécuta les favoris de son épouse, Marie Stuart, jusqu’à faire assassiner le secrétaire privé de celle-ci, David Rizzio. Le lord Darly paiera cher ce complot et sera lui-même assassiné l’année suivante. « Watkin’s Ale » est une chanson salace qui nécessite une lecture attentive des paroles. Enfin, notons une version de « Scarborough Faire » qui ne parviendra pas à faire oublier la magnifique interprétation de Simon & Garfunkel. Un travail remarquable et une qualité d’interprétation de l’imaginaire chevaleresque qui font de The Elfin Knight un album à découvrir. A vos destriers chevaliers…
The Elfin Knight est un disque copieux qui propose tout de même 23 titres et 78 minutes 47 de secondes de musique. Comme d’habitude avec Harmonia Mundi, la qualité du produit se manifeste par un luxueux livret de 68 pages qui accompagne l’enregistrement et qui contient une interview de Joel Frederiksen ainsi que l’intégralité des textes en français, anglais et allemand. Un livret très utile qui permettra de mieux comprendre le travail et la conception du projet. De plus, la lecture des textes s’avéra passionnante pour ces allusions historiques ou pour ses nombreux thèmes développés : Amour courtois, esprit et valeurs chevaleresques,…
D’un point de vue musicale, les morceaux pourront en déconcerter certains tant les mélodies semblent à des années lumière des mélodies actuelles. Pourtant, certains titres sont vraiment magnifiques à commencer par le premier titre «Whittingham Faire » ou par le très connu « Greensleeves », ici magnifiquement interprété. Les rare instrumentaux sont souvent très courts (un seul dépasse la minute trente) et développe un certain raffinement. Seul « Untitled and Corne yairds » possède une réelle énergie et offre une place de choix aux percussions.
Concernant les paroles, les amateurs de l’esprit chevaleresque devraient être servis. La majorité des morceaux sont des variations du même thème, à savoir l’amour courtois. Un amour souvent triste, où l’amant chante ses mésaventures amoureuses (« Fortune, my foe ») ou l’amour impossible et la séparation inévitable (« Farewell, lovely Nancy »). « Barbara Ellen » s’inscrit typiquement dans la tradition du troubadour solitaire puisque Joel Frederiksen, seulement « armé » de son luth nous conte une histoire terriblement triste où le héros va littéralement mourir d’amour et la fin heureuse ne pourra exister que dans la mort. Certains morceaux font référence à des évènements historiques. Ainsi « Lord Darly » chante le destin de Henry Stuart, le Lord Darly, qui persécuta les favoris de son épouse, Marie Stuart, jusqu’à faire assassiner le secrétaire privé de celle-ci, David Rizzio. Le lord Darly paiera cher ce complot et sera lui-même assassiné l’année suivante. « Watkin’s Ale » est une chanson salace qui nécessite une lecture attentive des paroles. Enfin, notons une version de « Scarborough Faire » qui ne parviendra pas à faire oublier la magnifique interprétation de Simon & Garfunkel. Un travail remarquable et une qualité d’interprétation de l’imaginaire chevaleresque qui font de The Elfin Knight un album à découvrir. A vos destriers chevaliers…
Et pour le plaisir des yeux et des oreilles, l'inoubliable version de Simon & Garfunkel de "Scaborough Faire".
2 commentaires:
Je connaissais déjà le 'Scaborough Faire' des Mediaeval Baebes (ben tiens, quand tu parlais de la confusion entre musique médiévale et musique de la Renaissance...).
En jetant un oeil à la "playlist", j'ai vu qu'il y avait bien sûr du John Dowland, héhé ^^
Bon, je crois qu'une petite visite à l'Harmonia Mundi qu'il y a en bas de chez moi s'impose...
C'est la classe d'habiter au dessus d'un Harmonia Mundi^^
La version des Mediaeval Baebes est pas mal mais ma préférée reste celle de Simon & Garfunkel.
Enregistrer un commentaire