Longévité peut rimer avec qualité. La preuve en est avec ce nouvel album de Helloween intitulé Gambling with the devil. Le groupe qui contribua grandement à l’émergence du power metal dans les années 80 est toujours là en cette fin d’années 2000. A travers une intro et onze titres, Helloween décharge toute sa hargne et sa puissance. Dès « Kill it », on comprend que le Helloween de la grande époque est de retour. Le sommet est atteint avec « Paint a new world », magnifique composition avec un solo monstrueux, le power dans toute sa splendeur. La voix de Andi Deris est magistrale avec des variations de voix magnifique comme sur « The saints ». Les compositions sont brillantes mais c’est vraiment cette incroyable voix de Andi qui entraînera l’auditeur dans ce déchaînement musical. Elle est parfois chargée de mélancolie ou de tristesse comme sur « Final fortune » ou « Fallen to the pieces », des morceaux où l’arrivé du refrain suscite une grande charge d’émotion. Vous l’aurez compris, Gambling with the devil est un très bon album qui provoquera une pointe de nostalgie chez certains, Helloween ayant renoué avec le son de ses débuts.
http://www.myspace.com/helloween
mardi 30 octobre 2007
samedi 27 octobre 2007
Compte rendu de "La nuit des fées"
Le samedi 29 septembre 2007 avait lieu la première édition de La nuit des Fées dans la magnifique ville médiévale de Clisson. Une soirée organisée par le label Prikosnovénie, un label spécialisé dans les musiques relatives à l’imaginaire. Une sorte de consécration et d’aboutissement pour ce label qui organisait une soirée sous le signe des fées et de la musique féerique. Hormis le groupe Collection d’Arnell Andrea dans sa version acoustique et les napolitains de Ashram qui se produisirent dans la chapelle Saint Jacques, tous les autres concerts se déroulèrent sous les Halles de Clisson. Sous ces dernières, deux scènes avaient été disposés, une grande et une petite, afin d’éviter les coupures entre deux groupes. C’est Amadou Sanfo, chanteur et conteur du Burkina Faso, qui avait l’honneur d’ouvrir cette première édition.
Preuve du grand retard accumulé, le groupe Onze h30 commença à jouer à 18h sur la grande scène. Un show explosif qui montrait toute l’énergie du groupe tourangeau. Un set efficace et un esthétique travaillé tant au niveau du décor grâce à son immense horloge qui indiquait 11h30 que grâce aux accoutrements des musiciens oscillant entre dandys surréalistes de Orange mécanique et cabinet des bizarreries de l’époque Victorienne.
Après un bref passage de Amadou Sanfo sur la petite scène, ce fut au tour de Riccardo Prencipe (Corde Oblique) de monter sur la grande scène en compagnie de Claudia Florio de Lupercalia et de Sergio Panarella et Alfredo Notarloberti du groupe Ashram. Une heure de concert de grande qualité, emplie de sensibilité devant un public charmé par la délicieuse voix de Claudia. On regrettera simplement que Riccardo ne joua pas de luth mais peut être est ce impossible sur scène pour des raisons techniques.
Il y eu ensuite une heure de « pause » durant laquelle se succédèrent sur la petite scène François Caspari puis Géraldine du groupe Mediavolo pour un concert de harpe celtique (durant ce créneau horaire, il y avait aussi Collection d’Arnell Andréa à la chapelle Saint Jacques). Ce fut aussi l’occasion de parcourir les nombreux stands placés sous les halles. On trouvait ainsi une cartomancienne, une maquilleuse, un stand pour fabriquer son chapeau elfique, un stand de littérature fantastique et bien évidemment un stand Prikosnovénie où l’on pouvait retrouver tous les albums du label ainsi que des albums en distribution et plein de goodies dont la très belle affiche de la nuit des fées. Ce fut aussi l’occasion de se restaurer grâce à un stand bien fourni qui proposait l’excellente boisson médiévale qu’est l’Hypocras, ainsi que des bières, des thés et ainsi de suite mais surtout une surprenante assiette elfique végétarienne dont la recette est jalousement gardée par les elfes qui étaient venus concocter ce mystérieux plat. Vers 22h, c’est le Duo PinkNRuby qui faisait son apparition pour un concert sincère et épuré qui souffrait néanmoins d’un manque de dynamisme évident. Comparer à la fraîcheur d’un groupe comme Onze h30, une inversion de l’ordre de passage aurait pu résoudre ce problème mais il est vrai que PinkNRuby jouit d’une notoriété dont ne dispose pas encore Onze h30.
Il fut ensuite l’heure de quitter (provisoirement) les halles en direction de la chapelle St Jacques pour le concert de Ashram. La chapelle fut très vite remplie et les napolitains entamèrent un concert qui restera dans les mémoires. D’une beauté et d’une virtuosité à couper le souffle, Ashram a littéralement enflammé son auditoire qui lui demanda deux rappels et lui offrit deux standings ovations. Entre temps, on eu le droit entre autres à une incroyable démonstration au violon de Alfredo Notarloberti et à un morceau au piano à 6 mains puisque les trois membres du groupe jouèrent en même temps.
Point de répit en cette fin de soirée magique puisqu’il fallait déjà rejoindre les halles pour le dernier concert de la soirée, le groupe brestois Mediavolo.
Le groupe tout de noir vêtu nous livra un excellent set essentiellement constitué de titres du dernier album A secret sound. Un concert énergique, parfait pour finir cette soirée. Les fées et autres elfes quittèrent alors la magnifique cité de Clisson pour rejoindre la civilisation. Il me reste plus qu’à féliciter le label Prikosnovénie pour l’organisation de cette nuit des fées et souligner que pour une première édition, tout était parfaitement au point. On espère désormais que cette soirée pourra être reconduite et qu’elle deviendra une référence pour tous les amateurs de musique féerique.
Le groupe tout de noir vêtu nous livra un excellent set essentiellement constitué de titres du dernier album A secret sound. Un concert énergique, parfait pour finir cette soirée. Les fées et autres elfes quittèrent alors la magnifique cité de Clisson pour rejoindre la civilisation. Il me reste plus qu’à féliciter le label Prikosnovénie pour l’organisation de cette nuit des fées et souligner que pour une première édition, tout était parfaitement au point. On espère désormais que cette soirée pourra être reconduite et qu’elle deviendra une référence pour tous les amateurs de musique féerique.
Guillaume L'henaff
Remerciements : Au label Prikosnovénie et tout particulièrement à Arnö Pellerin, à Khimaira, à tous les artistes présents à la nuit des fées et à toutes les personnes qui se bougent pour que vivent les musiques féeriques. Vivement la prochaine édition.
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jeudi 25 octobre 2007
La nuit des fées (Prikosnovénie)
Suite à l’organisation de la nuit des fées le samedi 29 septembre 2007 à Clisson, le label féerique Prikosnovénie sort un très joli coffret qui porte le même nom que la soirée, à savoir La nuit des fées. Le coffret est bâti comme un voyage sur la terre des fées pour y découvrir ses pays, ses habitants et ses musiques. On distinguera deux parties sur cet album. Une première partie présente 10 inédits composés spécialement pour ce coffret. Hormis Djaima, une artiste tzigane, tous les autres artistes ayant composés un titre devraient être connues par les fidèles de Prikosnovénie. En effet, on retrouve la douce voix de fée de la jeune harpiste Cécile Corbel « Sans faire un bruit » ainsi que l’exotisme hongrois de The moon and the nightspirit « Alkonyvarazs ». Parmi les incontournables, citons aussi l’australienne Louisa John-Krol (« Fai »), les brestois de Mediavolo qui avec leur savoureux titre « Dreams of Atlantis » confirme leur montée en puissance depuis la réussite de leur dernier album A secret sound, le groupe moscovite Caprice qui égal à lui-même nous livre un petit bijou « The candle and snow » pour patienter jusqu’au prochain album et enfin la formation Collection d’Arnell Andréa avec un morceau troublant et touchant « Closer to unicorn ». Et comme lorsque Prikosnovénie sort un coffret, la forme revêt autant d’importance que le fond, l’album est accompagné d’un magnifique carnet de voyage illustré de 24 pages dans lequel figure les illustrations gagnantes du concours « Dessine moi une fée ». On y retrouve aussi pour chacun des morceaux inédits composés le nom de la fée qui lui est associée ainsi que son pays, une bien belle manière de voyager sur les terres de Prikosnovénie. La deuxième partie de l’album s’intitule Fairy sessions et concerne 6 inédits composés dans les jours qui ont suivis la nuit des fées par quelques uns des artistes présents. On pourra notamment savourer 4 morceaux de PinkNRuby associés à Mediavolo où l’esprit féerique prend tout son sens même si l’on regrettera que la « touche » PinkNRuby se fasse beaucoup plus sentir que le style Mediavolo.
Le morceau de Mediavolo et Ashram « Shot in the mid-air » est quant à lui magnifique, la voix de Géraldine se mariant à merveille avec la mélancolie du piano de Luigi Rubino (Ashram). Enfin la guitare de Riccardo Prencipe (Corde Oblique) accompagne une dernière fois les voix de Paul et Mihaela (PinkNRuby) « Klara ». Avec ces Fairy sessions qui s’achèvent, c’est notre escapade sur les terres féeriques du pays de Clisson qui s’achève. Un voyage de toute beauté qui perdure grâce à ce coffret qui l’est tout autant. Espérons que le petit peuple saura conseiller au père noël de placer ce coffret de La nuit des fées sous les sapins.
Le morceau de Mediavolo et Ashram « Shot in the mid-air » est quant à lui magnifique, la voix de Géraldine se mariant à merveille avec la mélancolie du piano de Luigi Rubino (Ashram). Enfin la guitare de Riccardo Prencipe (Corde Oblique) accompagne une dernière fois les voix de Paul et Mihaela (PinkNRuby) « Klara ». Avec ces Fairy sessions qui s’achèvent, c’est notre escapade sur les terres féeriques du pays de Clisson qui s’achève. Un voyage de toute beauté qui perdure grâce à ce coffret qui l’est tout autant. Espérons que le petit peuple saura conseiller au père noël de placer ce coffret de La nuit des fées sous les sapins.
Sortie le 10 décembre.
Les ramoneurs de menhirs "Dañs an diaoul" (FZM/Coop Breizh)
Voilà un groupe qui fait du bien à la scène bretonne. Les ramoneurs de menhirs développent une musique punk matinée de musiques bretonnes ou une musique bretonne matinée de riffs accrocheurs punk, c’est selon et c’est cela qui est appréciable sur cet album intitulé Dañs an Diaoul (Danse du diable). En effet, les ramoneurs naviguent entre les genres pour nous livrer une musique festive, rageuse, accrocheuse et sacrément endiablée. Entre musique bretonne et musique punk, les deux genres n’en font plus qu’un : le punk trad breton. Alors que d’autres peuples tel que les basques, les catalans, les écossais, les irlandais ou les galiciens possédaient ce genre de formation, la Bretagne, hormis les défunts Tri bleiz die, n’avait pas encore trouvé de groupes maniant les instruments traditionnels et livrant une musique énervée et engagée. Les ramoneurs de menhirs arrivent à point pour combler ce manque. Cela commence très fort avec « K.A », morceau qui plante le décor avec un An dro sauce ramoneurs. Le mélange détonne, 2 sonneurs énervés, Eric et Richard cœur de Breizh, un Loran (du groupe Bérurier Noir) qui gratte sur sa guitare endiablée et Momo au chant finit d’embraser les foules. Le côté révolutionnaire s’affirme clairement avec « BellARB », mélange du fameux « Bella Ciao » le chant des partisans communistes italiens sous Mussolini et du « Kan bale an ARB » de Glenmor, l’hymne de l’armée révolutionnaire bretonne. « BellARB » fait songer à la grande époque de la Breizh disuj des années 70. Pour mieux exprimer ce trait d’union entre passé et présent, on soulignera la présence de la grande chanteuse bretonne Louise Ebrel (la fille d’Eugénie Goadec et de Job Ebrel) sur trois titres de l’album dont « Dañs Gwadek 1 » et « Dañs Gwadek 2 » tous deux issues du répertoire des sœurs Goadec et qui s’avèrent très entraînant et festifs surtout quand Louise nous lâche un savoureux « Allez Loran, tire dessus ». Côté reprise traditionnelle punk, on trouve les titres « Nomades », « Captain Kirk » et surtout le titre des Bérus « Vive le feu » qui est en quelque sorte le titre qui a initié cette aventure puisque qu’en 85, les cousins cornemuseurs (Eric et Jean Pierre) avaient été invités à sonner sur ce même titre des Bérus. Un excellent album assorti d’un livret très agréable où en plus des paroles vous retrouverez de nombreux dessins très sympathiques. En tout cas, le message des ramoneurs est clair, la tradition appartient à la jeunesse résistante et non aux nazi-onalistes. Il ne vous reste plus qu’à vous dépêcher de rentrer dans la Dañs an Diaoul. Kenavo.
Vous ne trouverez pas de Myspace des ramoneurs de menhirs et pour comprendre pourquoi, c'est ici : http://www.folklorezm.com/bleug/index.php?2007/01/29/64-a-propos-de-myspace
mardi 23 octobre 2007
Saga "10.000 days" (InsideOut/SPV)
Saga est un groupe canadien de rock progressif. Peu connu dans notre contrée, le groupe fut pourtant formé en 1997 et 10.000 days est leur 19ème album !! Dans la grande tradition du rock progressif, les morceaux au nombre de 9 sont assez longs. A l’écoute de cet album, on pense parfois à un groupe comme Marillion ou à du Mike Oldfield voir dans une moindre mesure à du Genesis. On oscille entre des titres assez pop, « Sound advice » ou le sublime « Sideways » sur lequel plane le fantôme d’un « Moonlight Shadow » et des sons beaucoup plus psychédéliques caractéristiques du rock progressif « Book of lies ». On notera aussi la présence d’un instrumental très expérimental dans sa composition « Corkentellis ». De plus, il convient de parler de la pochette qui risque d’interpeller tous les fans de X-files. Un album de bonne qualité donc à recommander à tous les fans du genre.
lundi 22 octobre 2007
Irfan "Seraphim" (Prikosnovénie)
Quatre ans après leur premier album, Irfan revient avec un nouveau joyau prénommé Seraphim. La musique de Irfan n’a pas changé, on retrouve ce mélange irrésistible de voix bulgares, d’accords orientaux et d’une musique profondément onirique qui nous entraîne vers un passé lointain sur les rives de la mer noire. Parmi les 9 titres de Seraphim, on retrouve l’envoûtant « Simurgh » que l’on avait découvert sur Fairy world 3 (Prikosnovénie) et le mélodique « Fei » découvert sur la compilation Effleurement (Prikosnovénie). La pureté des voix se fait sentir sur les 2 invocations (« Invocatio » et « Invocatio II »), véritable source d’apaisement et quintessence de la musique mystique orthodoxe à la fois sophistiquée et épurée. Pour le reste, Irfan apprécie les longs morceaux où l’exceptionnelle voix de Denitza Seraphimova se veut souvent mystique et ésotérique, surtout quand une voix masculine vient renforcé ce caractère sacré « Hagia Sophia ». Irfan continue ses références au soufisme « Vernal Garden » et ses musiques parfois puissantes et hypnotiques « Los Ojos de la Mora ». Entre méditation « Return to Outremer » et exaltation de la voix « Star of the winds (Khaukab al Hawwa »), Seraphim s’impose comme un deuxième chef d’œuvre pour Irfan, un album indispensable pour tous les amateurs d’une musique riche et ancienne, baignée par des siècles d’histoire.
dimanche 7 octobre 2007
Atreyu "Leads sail paper anchor" (Roadrunner records)
Si le nom de Atreyu vous dis quelque chose, c’est sûrement grâce à un souvenir enfoui d’un film culte des années 80 : L’histoire sans fin de Wolfgang Petersen où le jeune Bastien s’enfonce dans un livre peuplé de créatures fantastiques et où il recevra l’aide d’un mystérieux indien surnommé Atreyu. Mais si ce nom ne vous dis plus rien, c’est aussi parce que Atreyu est le nom d’un groupe de Emocore/Post-Hardcore (Pourquoi y a-t-il autant de sous genres dans la musique Métal ?) qui vient de Orange County en Californie. Dans un genre où de nombreux groupes se succèdent sans originalité, il faut bien reconnaître que Atreyu se distingue de ce côté-là. Notamment par l’utilisation dans ce quatrième album intitulé Leads sails paper anchor d’instruments peu courant dans ce genre de musique comme le piano et la trompette. Si l’on ajoute à cela une énergie débordante et un très beau digipack où l’endroit et l’envers trouvent leur place, on obtient un très bel album.
Rock S'cool (SPV)
L’école traditionnelle vous ennuie ? SPV vous convie à la Rock S’cool. Au programme de cette année, 6 leçons : Hard Rock, Heavy Metal, Power Metal, Trash Metal, Hardcore et Alternative. Ah, je vois déjà le rang du fond qui ouvre grand les yeux. Cette compilation sur 2 Cds présente donc un double intérêt. D’une part, elle permet de présenter les différents artistes du label SPV et d’autre part elle peut constituer une bonne introduction aux néophytes à la mouvance « Metal » en leur présentant les différents genres qui la constitue. On trouve approximativement 5 morceaux par leçon avec au passage des noms aussi prestigieux que Motörhead, Skinny Puppy, Sepultura ou encore Saxon. La leçon qui nous intéressera le plus est celle du Power Metal puisque l’on retrouve nos groupes fétiches qui font appel à un univers Médiéval Fantastique, à savoir Iced Earth, Kamelot, Demons&Wizards, Freedom Call et Helloween. Une compilation que les amateurs risquent de trouver inutile mais qui pourra constituer une belle vue d’ensemble pour d’autres.
samedi 6 octobre 2007
Nouveau Dvd de FAUN, Coming soon !!
Evénement!, le 9 novembre devrait sortir le nouveau dvd du groupe culte de la scène Pagan/medieval folk : FAUN. Intitulé Ornament, le dvd devrait offrira plus de 3 heures d'images avec évidemment des extraits live du Totem tour et du Pagan folk festival avec en guest Omnia. Il y aura aussi des portraits des membres du groupe. Le tout dans un superbe artwork mis au point par l'artiste française Martine Fassier.Les (rares) chanceux qui iront au Pagan folk festival à Berlin du 5 Octobre au 13 Octobre pourront se le procurer avant tout le monde. Pour les autres, il faudra encore se débrouiller car rappellons que Faun n'est toujours pas disribué en France.
jeudi 4 octobre 2007
Interview du groupe ARTESIA
Interview intégrale réalisée pour le numéro 12 du magazine KHIMAIRA
Artesia :
La face cachée de Brocéliande
Artesia est un jeune duo composé d’Agathe et de Gaëlle qui a sorti cette année son deuxième album Chants d’Automne chez Prikosnovénie. Un album très réussi qui explore la face sombre de la forêt de Brocéliande. Agathe a répondu à nos questions sur Artesia, le dernier album et ce que représente la célèbre forêt.
Khimaira : Peux tu nous présenter le groupe Artesia ?
Agathe : Bonjour, nous sommes un duo, Gaëlle (violon) et moi-même (synthé, chant) et nous officions dans le style heavenly atmosphérique. Nos titres sont lents et planants, à base de synthé, violon, chœurs, guitare et percussions. On nous rapproche le plus souvent de groupes tels qu’Arcana, Dark Sanctuary ou encore Dargaard et nos thèmes de prédilection sont la Nature et la féerie tels que nous les ressentons au sein de la forêt de Brocéliande où je vis depuis quelques années. J’ai commencé à écrire des morceaux à la fin de l’année 2001 lorsque j’ai eu mon premier synthé. Je ne savais pas si cela allait aboutir à un véritable résultat mais au fur et à mesure que les titres prenaient forme, j’ai pris tout cela plus au sérieux. Le nom d’Artesia était dans mes pensées depuis quelques temps et je l’ai conservé afin de lui donner vraiment vie. J’ai enregistré seule une première démo L’Eveil de l’âme en juin 2003 mais il s’agissait plus d’un premier essai que d’une production aboutie donc je ne l’ai pas distribuée. Quelques mois plus tard, j’ai demandé à Gaëlle de se joindre à moi pour assurer les parties de violon et c’est à ce moment que le groupe a pris une réelle importance pour moi. Un an plus tard, nous avons enregistré une seconde démo, l’Aube Morne, que nous avons distribué cette fois ci et qui nous a permis de nous faire une petite place au sein de la musique heavenly. Lorsque nous avons eu fini d’enregistrer notre premier album Hilvern, nous avons cherché un label et nous avons signé chez prikosnovénie. Notre deuxième album Chants d’Automne est sorti sur ce même label.
K : L’album « Chants d’Automne » est conçu comme un cycle, il démarre par une « invitation » et finit par l’arrivée de l’hiver, ceci est t il voulu ? Que symbolise selon toi le cycle des saisons et particulièrement l’automne ?
A : Bien sûr, les chansons suivent un ordre établi à l’avance. Nous avons voulu mettre en musique le passage de l’automne à l’hiver, tel qu’il pourrait être ressenti par les différentes créatures qui peuplent la forêt. Il est important pour nous d’avoir un thème assez précis lorsque nous écrivons des titres ; les morceaux doivent s’enchaîner logiquement tant musicalement que textuellement. Le cycle des saisons, malgré les troubles dont nous sommes aujourd’hui témoins, est le symbole de l’éternel recommencement, mais également celui du temps qui passe et nous rapproche chaque jour un peu plus de la fin. Il ne faut pas penser que nous avons une vision pessimiste de la vie humaine, mais nous avons conscience de ce mouvement perpétuel contre lequel personne ne peut lutter. L’automne est plus qu’une saison intermédiaire, elle prépare au long sommeil hivernal. C’est une magnifique saison au niveau des couleurs et de l’éclat particulier du paysage, et c’est celle qui, à notre avis, permet de se livrer à l’introspection nécessaire à laquelle doit se livrer chaque homme lorsqu’il sait sa fin proche. Chaque hiver est une petite mort et l’automne son agonie. Il faut profiter de ces moments de calme où tout semble aller plus lentement pour faire le point sur son existence.
La face cachée de Brocéliande
Artesia est un jeune duo composé d’Agathe et de Gaëlle qui a sorti cette année son deuxième album Chants d’Automne chez Prikosnovénie. Un album très réussi qui explore la face sombre de la forêt de Brocéliande. Agathe a répondu à nos questions sur Artesia, le dernier album et ce que représente la célèbre forêt.
Khimaira : Peux tu nous présenter le groupe Artesia ?
Agathe : Bonjour, nous sommes un duo, Gaëlle (violon) et moi-même (synthé, chant) et nous officions dans le style heavenly atmosphérique. Nos titres sont lents et planants, à base de synthé, violon, chœurs, guitare et percussions. On nous rapproche le plus souvent de groupes tels qu’Arcana, Dark Sanctuary ou encore Dargaard et nos thèmes de prédilection sont la Nature et la féerie tels que nous les ressentons au sein de la forêt de Brocéliande où je vis depuis quelques années. J’ai commencé à écrire des morceaux à la fin de l’année 2001 lorsque j’ai eu mon premier synthé. Je ne savais pas si cela allait aboutir à un véritable résultat mais au fur et à mesure que les titres prenaient forme, j’ai pris tout cela plus au sérieux. Le nom d’Artesia était dans mes pensées depuis quelques temps et je l’ai conservé afin de lui donner vraiment vie. J’ai enregistré seule une première démo L’Eveil de l’âme en juin 2003 mais il s’agissait plus d’un premier essai que d’une production aboutie donc je ne l’ai pas distribuée. Quelques mois plus tard, j’ai demandé à Gaëlle de se joindre à moi pour assurer les parties de violon et c’est à ce moment que le groupe a pris une réelle importance pour moi. Un an plus tard, nous avons enregistré une seconde démo, l’Aube Morne, que nous avons distribué cette fois ci et qui nous a permis de nous faire une petite place au sein de la musique heavenly. Lorsque nous avons eu fini d’enregistrer notre premier album Hilvern, nous avons cherché un label et nous avons signé chez prikosnovénie. Notre deuxième album Chants d’Automne est sorti sur ce même label.
K : L’album « Chants d’Automne » est conçu comme un cycle, il démarre par une « invitation » et finit par l’arrivée de l’hiver, ceci est t il voulu ? Que symbolise selon toi le cycle des saisons et particulièrement l’automne ?
A : Bien sûr, les chansons suivent un ordre établi à l’avance. Nous avons voulu mettre en musique le passage de l’automne à l’hiver, tel qu’il pourrait être ressenti par les différentes créatures qui peuplent la forêt. Il est important pour nous d’avoir un thème assez précis lorsque nous écrivons des titres ; les morceaux doivent s’enchaîner logiquement tant musicalement que textuellement. Le cycle des saisons, malgré les troubles dont nous sommes aujourd’hui témoins, est le symbole de l’éternel recommencement, mais également celui du temps qui passe et nous rapproche chaque jour un peu plus de la fin. Il ne faut pas penser que nous avons une vision pessimiste de la vie humaine, mais nous avons conscience de ce mouvement perpétuel contre lequel personne ne peut lutter. L’automne est plus qu’une saison intermédiaire, elle prépare au long sommeil hivernal. C’est une magnifique saison au niveau des couleurs et de l’éclat particulier du paysage, et c’est celle qui, à notre avis, permet de se livrer à l’introspection nécessaire à laquelle doit se livrer chaque homme lorsqu’il sait sa fin proche. Chaque hiver est une petite mort et l’automne son agonie. Il faut profiter de ces moments de calme où tout semble aller plus lentement pour faire le point sur son existence.
K : Où puises tu ton inspiration pour l’écriture des textes ?
A : Nous voulons permettre à nos auditeurs de voyager avec nous dans des lieux féeriques. Lorsque j’écris des textes pour Artesia, j’essaye de traduire les émotions que nous procurent la nature, les paysages sauvages, la féerie. Tout ceci reste abstrait et concis car je veux que chacun puisse imaginer ce qu’il veut lorsqu’il écoute notre musique, et qu’il ne se sente pas prisonnier d’un thème ou d’un contexte. Les textes ne sont pas le plus importants dans Artesia, c’est l’émotion de la musique qui doit dominer. Je ne pense pas être spécialement inspiré par d’autres groupes ou auteurs pour les paroles mais je pense qu’elles sont facilement compréhensibles et cela nous rapproche de notre public.
K : Comment se déroule le processus de composition au sein d’Artesia ?
A : Pour la plupart des morceaux, nous fonctionnons en « différé », c'est-à-dire que nous n’avons pas réellement un travail de groupe : pas de répétitions, pas de concerts et presque pas de travail ensemble. Je commence par trouver la base des morceaux au synthé, puis je travaille dessus quelques mois afin d’y ajouter les autres instruments comme la guitare, les percussions et de poser mes lignes de chant. J’enregistre tout cela à titre d’essai et je l’envoie à Gaëlle sur cd. Elle peut alors commencer à réfléchir à ce qu’elle veut apporter au violon. Une fois qu’elle est au point, nous enregistrons le tout définitivement chez moi. Par contre, pour le morceau « Entrelacs », il a été composé par Gaëlle et ce n’est que par la suite que nous avons ajoutés guitare et percussions. Nous allons sûrement renouveler cette expérience car il est intéressant d’entendre des morceaux variés. Gaëlle et moi ne venons pas du même milieu musical et nos influences respectives donnent de bons résultats.
K : Que représente pour toi la forêt de Brocéliande ? Que dégage ce lieu pour toi ?
A : La forêt de Brocéliande est un lieu que j’affectionne tout particulièrement et que j’ai la chance de pouvoir contempler et parcourir dès qu’il m’en prend l’envie. D’une part, c’est une très belle forêt, vaste et d’aspect varié selon l’endroit où l’on se trouve : ici, une forêt de pins très claire, là une multitude de hêtres centenaires et majestueux, répandant une inquiétante fraîcheur. On y trouve un certain nombre de mégalithes (l’hostie de Viviane, le tombeau du géant,…). Culturellement, c’est un lieu passionnant pour ceux que l’histoire intéresse. Mais ce qui fait sa particularité, c’est son aura magique, féerique. On peut ressentir que des créatures, autres qu’humaines ou animales l’ont parcourues et y ont laissées une trace. Cela se ressent réellement et chaque recoin en parait plus mystérieux. Les mythes et légendes sont profondément enracinés dans cette région et nous voulons rendre hommage à la forêt par notre travail. C’est un lieu hors du temps et malgré les invasions de touristes, il ne se dénature pas trop. Les petits hameaux perdus restent authentiques, les constructions sont belles et simples et permettent à la légende de survivre plus longtemps.
K : Quels sont vos goûts en littérature, notamment concernant les légendes arthuriennes ?
A : Nous sommes passionnées par le monde médiéval et sa littérature, d’ailleurs Gaëlle, qui poursuit des études de littérature française, spécialisées en littérature médiévale, vient de terminer un mémoire sur un manuscrit du 14ème siècle composé de contes et légendes populaires (lais, fabliaux, dits miracle). Nous lisons principalement les romans de chevalerie tels que ceux de Chrétien de Troyes et nous avons une préférence pour Perlesvaux, le Roman de Merlin et la Quête du Graal.
K : Quels sont tes influences en matière de musique ?
A : Lorsque nous avons commencé, nous étions surtout influencées par des groupes comme Dark Sanctuary, Dargaard, Arcana dont les ambiances mélancoliques et oniriques parlaient à nos âmes. Aujourd’hui, nous essayons de développer notre propre style et de nous rapprocher plus de la bande originale de film. Nous voulons incorporer plus d’éléments celtiques dans nos morceaux et aller plus loin dans nos concepts. Nous sommes ouvertes à la musique médiévale et peut être intégrerons nous des instruments médiévaux dans de prochaines compositions.
K : Quels sont les projets d’Artesia ?
A : Pour l’instant, nous nous occupons de la promotion de notre nouvel album Chants d’Automne, qui a reçu un très bon accueil pour le moment. Nous allons bientôt commencer à travailler sur le prochain album, une fois que nous serons fixées sur le prochain thème à explorer. Nous voulons également continuer d’associer le plus possible l’image au son en travaillant le plus possible sur notre visuel. Je vous rappelle que vous pouvez écouter des extraits de notre nouvel album sur notre myspace (www.myspace.com/artesia1983).
Propos recueillis par Guillaume L’henaff
lundi 1 octobre 2007
Corde Oblique "Volontà d'Arte" (Prikosnovénie)
Attention chef d’œuvre. Le quatrième album de Corde Oblique se nomme Volontà d’Arte et atteint une sensibilité rarement égalée dans la musique. Plus qu’un groupe, Corde Oblique est la réunion d’artistes autour d’un homme, Riccardo Prencipe, compositeur et guitariste de génie. On retrouvera notamment Catarina Raposo de Dwelling, Claudia Florio de Lupercalia et les musiciens d’Ashram pour n’en citer que quelques uns. Une union entre des voix sublimes et des musiciens talentueux pour nous offrir 13 titres de grandes qualités. Alternant entre romantisme napolitain (« Casa hirta ») et inspirations médiévales faisant parfois songer à Francesco Banchini (« Amphiteatrum puteolanum », « Piazza Armerina »), la musique s’écoule paisiblement. La mélancolie flotte souvent sur Volontà d’Arte que ce soit à travers les voix napolitaines (« My harbour » et le sublime « Cuma ») ou à travers les ambiances néo-classiques au piano (« Before Utrecht », « La pioggia sui tasti »). On notera aussi une (curieuse) reprise de Sepultura avec le titre « Kaiowas » qui est le nom d’une tribu brésilienne, un instrumental très réussi qui montre tout le talent de Riccardo à s’approprier un univers qui n’est pas le sien. Voix napolitaines à faire frémir, un Riccardo Prencipe qui montre sa grande maîtrise du luth et de la guitare classique, le tout soutenu par un piano fantomatique et un énigmatique violon, Volontà d’Arte s’impose déjà comme un classique.
OnzeH30 "OnzeH30" (Prikosnovénie)
On avait découvert le groupe OnzeH30 sur la compilation Fairy world 3 avec notamment l’énergique titre « Parjure » (qui s’avère explosif en live !) qui ouvre d’ailleurs le premier album de cette tribu venue de Tours. Celui ci permet de découvrir d’autres facettes de ce groupe autour duquel se dégage une certaine hétérogénéité. Ces dandys surréalistes vous accueillent au sein de leur cabinet des bizarreries pour un voyage musical étonnant et accrocheur. Il est difficile de qualifier le style et l’univers de OnzeH30 tant ce dernier est riche et divers. Autour de la douce voix de Clémence, on navigue entre rock énergique (« Parjure », « Outrageante ») et musiques plus douces s’articulant autour d’une poésie déjantée et surréaliste (« Bancal », « Optimisme ») quant elles ne virent pas à la berceuse « OnzeH30 ». La trompette et l’accordéon nous offre des expérimentations sonores savoureuses virant quasiment au psychédéliques sur certains morceaux (« Chanteurs à texte », « L’enfant maquillé »). On notera certaines envolées électro comme sur le titre « La paillasse » où Johan Guillon du groupe Ezekiel (autre groupe de Tours) amène sa contribution. OnzeH30 est un groupe original qui a su développer une musique qui lui est propre, teintée d’influences multiples. Un premier album réussi donc, qui espérons le, en appellera d’autres.
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Ivo Sedlacek "The garden of silence" (Savita music/Prikosnovénie)
On connaissait Ivo Sedlacek pour son violon méditatif qui nous avait fait voyager au plus profond de nous-mêmes sur l’album Mystical Violin. Mais le tchèque nourrit une passion pour un autre instrument : le monochord. Sur ce nouvel album intitulé The garden of silence, Ivo nous montre tout le caractère méditatif de cet instrument rare. A travers 5 morceaux aux titres aussi simples et évocateurs que « Zen », « River », « Temple », « Lake » et « Sun », Ivo nous livre un album épuré où le monochord occupe toute la place, seulement soutenue une fois par un fantomatique violon sur « Sun ». On pourra rapprocher le monochord de la harpe par sa capacité à créer une atmosphère onirique ou relaxante en quelques notes. En bon musico thérapeute, Ivo Sedlacek crée une atmosphère propice à la relaxation, à la méditation ou au massage. Une musique enivrante faite pour fermer les yeux et vivre en harmonie avec son corps et son esprit. On sent dans cet instrument toute la sagesse de la spiritualité bouddhiste ou japonaise. Si vous recherchiez l’apaisement de votre âme, Ivo Sedlacek vous invite dans son jardin magique, un jardin silencieux où de tant à autres, quelques notes de monochord viendront maintenir votre quiétude.
http://www.prikosnovenie.com/groupes/yvo.html
Madina Lake "From them, through us, to you" (Roadrunner records)
Persévérance et motivation. Voilà deux mots que les jumeaux Leone ont parfaitement assimilés pour assouvir leur passion de la musique. En effet, les jumeaux n’ont pas hésités à participer à l’émission Fear Factor pour se lancer dans la musique. Malgré être passé à deux doigts de la mort, leur abnégation leur aura permis de vivre leur passion pour notre plus grand plaisir car leur premier album From them, through us, to you est une vraie réussite. Délivrant une pop intelligente, avec des titres très accrocheurs, le son de Madina Lake est étonnant même si on pourra lui reprocher une tonalité trop « teenager ». En effet, sur certains titres on a l’impression d’écouter un pseudo Blink 182. Après une introduction très musicale avec une tonalité oppressante « The auspice », on rentre dans le vif du sujet avec « Here I stand », très bon morceau servi par la voix accrocheuse et poignante de Nathan Leone. Ce cocktail survitaminé va durer jusqu’au 13ème titre « True Love ». Au passage, on aura le droit aux sublimes « House of cards » et « Stars » qui proposent une musique diaboliquement accrocheuse et percutante. Certains titres affichent une certaine maturité comme « River people » qui traite d’intégrité et « Me vs. The world » qui aborde des thématiques plus sombres comme la mort et les affres de l’adolescence. Un premier album qui devrait assurer une prometteuse carrière à Madina Lake.
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