Le deuxième album des bretonnes d’Artesia Chants d’Automne nous invite à la découverte des mystères de Brocéliande, la célèbre forêt des légendes arthuriennes, théâtre de l’amour entre Merlin l’enchanteur et Viviane, la dame du lac. Ici, c’est surtout la face sombre de la forêt qui est explorée à travers ce qu’on pourrait appeler de la dark heavenly voices. Un piano hypnotique et aérien et un violon atmosphérique et souvent mélancolique permettent de souligner le charme et surtout les dangers de la forêt durant l’automne. La voix d’Agathe, délicieusement perchée plus haut que la cime des arbres de la forêt, nous sert de guide à travers ce monde obscur. L’album, quoi de plus normal, commence par une invitation à pénétrer dans Brocéliande et dans la musique d’Artesia, un morceau qui plonge l’auditeur dans l’ambiance que veut faire partager le groupe. La musique est atmosphérique, quasi religieuse et souvent aussi mélancolique que les titres le laissent deviner (« Chants d’Automne », « Terres perdues », « Quand vient la nuit »). La guitare de Loïc apporte une touche appréciable sans laquelle la musique d’Artesia pourrait souffrir d’une certaine monotonie. Les 2 interludes « Entrelacs » et « Sous la lune dansante » sont magnifiques. Le premier, grâce à son violon charmeur nous offre un moment de lumière au sein de la noirceur de l’album. Le deuxième bénéficie d’une rythmique à la guitare qui nous rappelle certaines sonorités médiévales. Le moment le plus inquiétant est atteint avec « Le refuge » où un piano obsédant nous plonge dans les entrailles de Brocéliande. Finalement, l’album s’achève avec l’arrivée de l’hiver « L’hiver est là ». Une autre saison commence, un nouveau cycle pour la forêt et peut être un prochain album sur ce thème.
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