En grand amateur de civilisations disparues, le groupe Ataraxia nous livre dans son dernier album Kremasta Nera la suite de Lost Atlantis paru 1999. Partons donc sur l’île de Samothrace où la puissance de la déesse blanche règne. Suivons la voix de la grande prêtresse de cette île, j’ai nommé l’oracle, l’incarnation de la déesse, Francesca Nicoli. Sa voix se fait l’écho sans retour des restes d’un monde enfoui avec ses secrets. Un univers dévasté qui jamais ne renaîtra, terrassé par le monothéisme et les rites modernes de l’homme. La prêtresse nous emmène dans un univers très ésotérique sur les traces de l’initiation aux mystères de cette civilisation. Nous y découvrirons des cérémonies païennes et des rituels très anciens (« The song of axieros », « Ebur »). On sera agréablement surpris par le chant apocalyptique en français de toute beauté « Ochram » et par la mélodie au piano de « Wings (I had once) ». Des sonorités orientales ou de la Grèce antique apparaîtront au gré de notre voyage initiatique (« Therma », « Kaviria », « Klethra »). Le titre final « La fame e la danza » empli de tristesse, nous montrera l’attachement de la prêtresse à cette terre sacrée, une terre qui disparaîtra à jamais quand le 14ème titre de cet album se sera achevé. Kremasta Nera est placé sous le signe de la mythologie antique mais abordée différemment que la formation grecque Daemonia Nymphe. Ataraxia parvient une fois de plus à s’approprier un univers et à le restituer avec finesse et émotion, un album qui nous convie jusqu’à l’ataraxie.
mardi 12 juin 2007
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