lundi 30 juin 2008

Alizbar "Metamorphoses of Ann" (Prikosnovénie)

Mais où Prikosnovénie a-t-il trouvé ce Alizbar ? Combien de forêts, de vallées, d’océans et de montagnes les lutins du label ont dû traverser avant de trouver ce magicien ? Un magicien des notes utilisant une harpe celtique en guise de baguette. Alizbar est un véritable génie, un virtuose de la harpe celtique. Il amène cet instrument dans des retranchements et des mondes insoupçonnés.
L’invitation au rêve démarre par un digipack somptueux où l’imagination de Sabine Adélaïde atteint un nouvel sommet. Le mandala de la pochette de Metamorphoses of Ann délivre des teintes verdoyantes somptueuses. Le digipack s’apprécie à la verticale donnant ainsi l’apparence d’un livre. En effet, Metamorphoses of Ann pourrait s’apprécier comme tel tant la musique de Alizbar est évocatrice. Sa musique, dans sa dimension la plus épurée, un homme un instrument, nous transporte dans un monde onirique où notre imaginaire devient le maître du jeu et tisse sa propre histoire. L’histoire commence avec ce vieil escalier que l’on voit sur le mandala, un escalier digne des fonds de jardin de notre imaginaire. Le gravir, c’est franchir la barrière du réel et pénétrer dans un monde apaisant (« The Island »).
Le label ne pouvait pas espérer meilleur ambassadeur pour sa nouvelle collection Mandalia, dédiée aux musiques zen et relaxantes. Dans ce domaine, il ne fait nul doute que la musique de Alizbar possède des vertus thérapeutiques (« Fairy of melted snow »). Sa harpe parait enchanté tant les sons qu’elles délivrent sont hypnotisants (« Out of time fairy tale »).
Puisant son inspiration dans des contes scandinaves et celtiques ou même à travers l’univers de Tolkien (« Dwarves’ songs in hobbit’s hole »), Alizbar tisse les frontières d’un monde merveilleux où les mots paraissent dérisoires tant la musique se suffit à elle-même (« Metamorphoses of Ann »).
On pensera bien évidemment à l’univers de Caprice à travers les compositions de Alizbar. Bien que ce dernier n’utilise que sa harpe, on retrouve la même manière d’appréhender la féerie et la même esthétique musicale avec une recherche perpétuelle du beau et de la pureté.
Avec Fleür, ces artistes témoignent d’une sensibilité particulière et d’une relation personnalisée de l’âme slave vis-à-vis de l’imaginaire.
« Nocturne » annoncera de rares notes de ténèbres dans cet univers radieux. Avec « Ainur’s dialog », notre voyage prend fin et il est temps de franchir le mandala dans l’autre sens et de revenir à la dure réalité…
Mais quelle est cette musique qui en ce lieu me parait irréelle ? Et si tout ceci n’était pas qu’un rêve…
Gwilbreuf, Juin 2008

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